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CATHERINE DE MÉDICIS

Gabriel Bounyn lançait l’appel aux Français, le rassemblement autour du petit roi : « Et vous, hommes François, tant aimez et chéris de vostre bon roy, jusques à quand abuserez-vous de sa patience, de sa douceur et clémence rare ? Ne voulez-vous pas despouiller ces harnois froissez, ces corselets, ces saigneuses armes ensanglantées de vostre sang mesme ? « Sus, sus, hommes François, laissons ces partialitez et rancueurs : laissons ces feux, ces brandons, ces armes saigneuses. Et soyons saiges de nos périls mesmes, prévoyans les pertes, tueries, et impressions belliques que nous ont charroyé ces guerres passées où nous avons veu par tel désastre prépostéréement les pères inhumer leurs enfans ja grands et adults, perdre et ruiner par incendies tant de belles villes. Vrayement, hommes François, il n’y a rien qui soit si tant digne du nom et liberté du bon citoyen, que de détester et fuir telles guerres civiles, mesmement ceux qui se veulent nommer et daigner du nom de chrestien, comme ne leur estant rien tant cher et plus recommandé que la paix, laquelle Dieu par droict héréditaire nous a délaissée pour vivre ensemble en unité de foy et religion. » « J’AY DICT. >>

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