Page:Champion - Catherine de Médicis présente à Charles IX son royaume, 1937.pdf/427

Cette page n’a pas encore été corrigée
413
TROIS BONNES CHOSES, TROIS MAUVAISES

DANS LEUR AUVERGNE ST-CE, comme le dit don Francès, à cause du manque de vivres à Moulins que l’on allait gagner l’Auvergne ? C’est là encore, une malveillance de plus, due à l’ambassadeur espagnol.

E Le sentiment du loisir, le besoin de la détente, l’amour de la terre qui ont déjà amené le chancelier sur son domaine de Vignay, peuvent bien le conduire à Aigueperse où il est né, et surtout attirer la reine-mère au pays des La Tour d’Auvergne, où vécurent ses ancêtres maternels, et qu’elle parcourut tout entier 1.

Car, si l’on a nommé Catherine de Médicis beaucoup trop souvent l’Italienne, si par un jeu de mot facile on a fait de la Médicis une Médée, l’empoisonneuse, on a oublié qu’elle était autant Auvergnate que Florentine. Catherine de Médicis était La Tour d’Auvergne. Et rien n’est plus noble, et plus paysan tout ensemble, en France.

Voilà pourquoi la caravane se mit en route vers l’Auvergne. On prit, en cette fin d’hiver, le chemin bordant le cours de l’Allier. La première étape fut Bessay, petit village. On coucha à Varennes, et le 25, jour de la fête de Notre-Dame de Mars, on dina à Saint-Germain-des-Fossés dans le château, au bord de l’Allier, en attendant d’entrer à Vichy. La ville de Vichy, l’une des dix-sept châtellenies du Bourbonnais, dans un beau site et sur les rives de l’Allier, posée sur le 1. Sa mère était Madeleine de La Tour d’Auvergne, comtesse de Boulogne. D gitized by