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CATHERINE DE MÉDICIS

Français auraient pu devenir dangereux. Il était impossible de les emmener sur des navires, car il n’y avait pas de place. N’importe quel capitaine aurait fait, dans ces conditions, la même chose que l’Espagnol. Vous pouvez le dire à la reine, Vous avez très bien fait de lui parler d’exécuter ce qui était accordé entre nous à Bayonne, et au sujet de la religion dans ce royaume, en lui signalant le bon traitement accordé à l’amiral, qui est le poison même, et que d’autre part la reine n’a pas cassé les pernicieux édits. Vous m’avez informé de l’inquiétude que la reine éprouve au sujet des gens que je fais lever en Allemagne. Si cette peur pouvait la décider à tirer l’épée, et à remplir le service de Dieu, je lui en serais reconnaissant, à elle et au roi mon frère ! J’ai vu aussi ce que vous m’écrivez au sujet de la réconciliation des Guises et de l’amiral, et qui m’a fort déplu, pour diverses raisons. Il est à craindre que les partisans de la duchesse (de Guise) étant si faibles, la chose ne s’achemine pas vers une fin désirée par la reine…

Ainsi, de loin, à Madrid, Philippe II raisonne et menace. D gitized by