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LE CAS DE L’AMIRAL

UNE CHOSE TELLEMENT NOUVELLE : L’INTIMIDATION

L E 19 janvier, des nouvelles bien agréables, arrivèrent à

  • Catherine de Médicis.

Sa fille, la reine d’Espagne, Elisabeth de France, était grosse. Dans sa joie la reine-mère fit appeler aussitôt l’ambassadeur. Or don Francès commença à parler gravement de la situation de la foi catholique. Catherine de Médicis ne put se tenir de rire longuement, d’un rire qui parut bien peu convenable à l’ambassadeur d’Espagne. Ce mouvement fut saisi par la reine qui lui dit, non sans malice : Ne connaissez-vous pas les affaires de ma maison mieux que moi ?

— Ces affaires sont en effet sues de tout le monde, et par conséquent je les connais aussi. Quoi qu’il en soit, mes affaires ne sont pas en aussi mauvais état qu’auparavant.

Don Francès fit cependant remarquer que l’amiral était venu à la cour, où il avait ouvertement la faveur. Or tout le monde savait que son action était dirigée contre le roi son fils. Catherine sembla troublée : — Je vous en supplie, dites-moi la vérité ! Savez-vous quelque chose de précis ?

— Je ne vois pas non plus qu’on fasse exécuter quoi que ce soit des choses qui ont été décidées entre vous, Sa Majesté et le duc d’Albe à Bayonne. A présent, tous les premiers présidents sont réunis ici. Mais on ne fait pas rompre les édits pernicieux, qui ont été faits à un certain moment dans ce royaume, et on n’en parle CATHERINE DE MÉDICIS

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