Page:Champion - Catherine de Médicis présente à Charles IX son royaume, 1937.pdf/396

Cette page n’a pas encore été corrigée
382
CATHERINE DE MÉDICIS

vont chacun de leur côté, ne faisant rien pour l’honneur et pour le relèvement de la maison… >> Ceci semblait, on le voit, assez bien dit, digne de la tragédie, mais dans la bouche d’une grande dame, toujours amoureuse, dont Catherine savait de plus tendres faiblesses… La reine-mère, qui appréciait surtout les comédies, dut bien rire son saoûl. Comment rompre cet accord, qui semblait si préjudiciable au service de Dieu, au Roi Catholique, qui devait amener « la perte du roi de France, car les Châtillons feront tout pour s’emparer de lui, s’ils ont autorité et crédit » ? Telle était la question que se posait don Francès.

Le prince de Condé et le cardinal de Lorraine se montraient cependant amis ; et ils l’avaient prouvé dans cette affaire en deux ou trois occasions. « < Ainsi on voit qu’il n’est pas sincère avec les Guises, ni avec le roi non plus », concluait l’ambassadeur désabusé.

1. Le cardinal de Lorraine. D gitized by