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L’ARRIVÉE DU FILS DE JEAN RIBAUT

LE CAS DE L’AMIRAL E 12 janvier, I amiral comparaissait devant le roi, à la séance du conseil.

Coligny était en effet arrivé pour le règlement du différend avec les Guises, sans savoir, comme il le dit dans sa lettre à Renée de France, si l’on devait faire à Moulins un long séjour : « Et aussi que quand l’on dit que l’on fera un séjour en un lieu, c’est alors que l’on en déloge plus tôt » >. L’amiral devinait seulement que la présence de la bonne Renée de France eût été ici bien nécessaire ; et il l’avertissait que, depuis deux jours, on avait publié une défense de faire à la cour quelque « exercice de religion » *. L’amiral « proposa » tout ce qu’il voulut : il parla librement. Et quand il se fut retiré, on fit comparaître le cardinal de Lorraine. La

reine-mère avait pris la parole. C’était pour déclarer, au nom des membres du conseil, que tous étaient d’avis qu’on ne pouvait pourvoir aux affaires du royaume, ni au repos public de ses sujets, si on n’apaisait pas d’abord les querelles particuliè res. Il y en avait deux principales : l’une entre le cardinal de Lorraine et le maréchal de Montmorency ; l’autre pour l’homicide commis sur la personne de M. de Guise, concernant l’amiral. Le roi, Catherine et toute la compagnie priaient le cardinal de les aider en favorisant un bon accord ; ils affirmaient que l’amiral se soumettait à toute bonne raison, qu’il était prêt à déclarer sous le serment à Leurs Majestés qu’il était innocent de cet homicide, I. C’était là d’ailleurs le règle générale. D gitized by