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LA SEMAINE SAINTE. PURS ET IMPURS

E fut seulement le 3 mai, vingt-trois jours après l’arrivée à Bordeaux, qu’on prit le chemin de Bayonne. On annonça accompagné de cent vingt-cinq chevaux, devait partir pour Tolosetta et pour Vittoria à la rencontre de la Reine Catholique. Catherine de Médicis s’était préoccupée d’abord de réunir les fonds nécessaires pour l’entrevue diplomatique. L’argent manquait comme toujours, même pour payer les Suisses, les pensionnaires allemands de Bavière. Du Perron, de la banque de Lyon, le majordome, a prêté 580.000 écus. On a fait quelques retranchements sur les pensions du duc de Ferrare et du Rhingrave dont les gens se montrent furieux et se disent prêts à quitter la cour. A Lyon, on a cherché vainement à faire couvrir un emprunt de 130.000 écus d’or. Et d’autres mécontents sont les ambassadeurs auxquels la reine vient d’annoncer que, vu le petit nombre des logements existant à Bayonne, ils seraient hébergés à dix lieues de là. Le nonce et l’ambassadeur de Venise se distinguent parmi ceux qui poussent les hauts cris. Ils ne veulent pas croire que le manque de logement soit la raison principale de leur éloignement. Mais Catherine de Médicis leur répond avec fermeté qu’ils devront demeurer à Bordeaux.

L’ambassadeur d’Angleterre est parmi les protestataires du corps diplomatique. Il s’en ouvrit à don Francès à qui il laissait voir bientôt d’autres raisons de mécontentement. D’abord Throckmorton était toujours assez monté contre les Français. On continuait cependant à traiter de la négociation du mariage de D gitized by