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CATHERINE DE MÉDICIS

Amaud Bernardou et les capitouls lui présentent encore le pavillon, après lui avoir fait la harangue par l’organe du sieur Etienne Duranti, premier président, chef de leur assemblée. Le roi prend place sous le pavillon avec ses deux frères : Alexandre et Hercule. Le petit Henri de Navarre, Charles cardinal de Bourbon, Henri de Montmorency le maréchal Damville, Honoré de Savoie marquis de Villars, les comtes d’Aubijoux, de Candale (Henri de Foix), de Caraman (Paul de Foix, conseiller d’Etat qui sera archevêque de Toulouse), de Rieux, les sénéchaux de Toulouse et de Carcassonne, les sieurs de Thermes, Monluc, un grand nombre de seigneurs du pays de Languedoc et de Guyenne forment le cortège. Devant marchaient les hautbois et clairons, et sept trompettes ; le connétable portait l’épée nue à la main, suivi des autres officiers de la couronne.

216 Quand le roi fut arrivé devant les deux arcs de triomphe de la place de la Peyre, on fit descendre la pomme suspendue. L’écolier Terlon en sortit, récitant sa harangue en latin ; puis il fut remonté dans sa machine. Charles IX passa jusqu’à la place du Salin, descendit par Perchepinte, arriva à l’Archevêché où il trouva, place Saint-Etienne, un nombre infini de peuple criant : « Vive le roi ! » Il visita tous les corps d’état, bien avant dans la nuit. Les capitouls avaient fait allumer aux carrefours de grands feux pour éclairer la ville et corriger un peu le rigoureux froid. La nuit était venue. On gagna en hâte l’Archevêché où le cardinal d’Armagnac avait fait élever dans la cour des baraques en bois pour loger la suite du roi et de la reine, qui eut tant à souffrir de la basse température. D gitized by


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