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TARASCON LA CATHOLIQUE

venait de se tenir à Montpellier, les présentèrent. Il y avait là un gentilhomme réformé nommé Ferrières pour le Haut-Languedoc et le conseiller Clausonne, pour le Bas-Languedoc. Charles IX entend crier à son réveil : « Merci (c’est-à-dire pitié), et justice ! >>

Que voulez-vous ? — —Damville, notre gouverneur, nous rend par le fer de l’épée les impositions et contributions que nous lui payons ; et il garde le tout pour les papistes ! Le roi se fâcha. :

Il fait bien ! Ainsi le roi les éconduisit, leur promettant une réponse quand il serait à Toulouse. En fait, il commit Renaud de Beaune, maître des Requêtes de son Hôtel, pour recevoir les plaintes des habitants du Languedoc.

M. de Damville en entendra bien d’autres ! Le fils du vieux Montmorency, fort catholique, qui a l’ardeur de la jeunesse, ne se montrera par la suite en politique, ni huguenot ni catholique. Il deviendra le chef des modérés, dont Henri IV prendra un jour l’enseignement. Et plus tard, du Languedoc il se fera le vice-roi. Allait-on, à Nîmes, être enfermé, comme on l’avait été en Arles, par le mauvais temps ? Le roi et la reine pensaient gagner Narbonne, pour s’y trouver aux fêtes. Mais le temps demeurait affreux, les rivières étaient si grosses qu’il ne semblait guère possible de partir avant quinze jours. Brusquement on décida de gagner Montpellier pour y fêter la Noël.

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