Page:Champion - Catherine de Médicis présente à Charles IX son royaume, 1937.pdf/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
LES FÊTES DE LYON

chancelier de France rapportait secrètement à Marguerite, son ancienne patronne, tout ce qui se passait. Emmanuel-Philibert obtint à Lyon, non pas la restitution de Pignerol et de Savigliano, mais une capitainerie honorifique de cinquante hommes d’armes.

Les fêtes continuèrent. Ce n’était que jeux d’escrime, danses et autres prouesses. Francès de Alava avait la satisfaction de voir l’observance catholique l’emporter strictement. Et Marguerite de Valois lui certifiait, ayant fouillé les poches de son jeune frère Henri, qu’elle n’avait trouvé dans ses papiers et petites affaires, rien de compromettant. Henri faisait régulièrement ses prières.

Mais aux yeux d’un sérieux observateur, l’ambassadeur Smith, l’arrivée du duc de Savoie n’avait rien changé à Lyon[1]. L’édit de religion était plutôt confirmé que rompu. C’est par là que la France demeurait calme, sans parler évidemment de la peste qui allait tout troubler.

  1. Elle avait cependant profondément inquiété les réformés qui voyaient dans la venue de Philibert à Lyon la préparation d’une attaque contre Genève.