Page:Champfleury - Balzac au collége, 1878.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 18 —

heureusement pour l’hygiène, disparu des dortoirs, où les élèves paresseux étaient enfermés jusqu’à ce qu’ils revinssent à de meilleurs sentiments. C’était une sorte de confessionnal particulier à chaque collégien, et que Balzac a décrit avec détails :


« Là, plus libres que partout ailleurs, nous pouvions parler pendant des journées entières, dans le silence des dortoirs où chaque élève possédait une niche de six pieds carrés, dont les cloisons étaient garnies de barreaux par le haut, dont la porte à claire-voie se fermait tous les soirs et s’ouvrait tous les matins sous les yeux du Père chargé d’assister à notre lever et à notre coucher. Le cric-crac de ces portes, manœuvrées avec une singulière promptitude par les garçons du dortoir, était encore une des particularités de ce collége. Ces alcôves ainsi bâties nous ser-