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La pensée éclate en paraboles qui se projetant en tous sens, font penser à des batteries vomissant des obus et des grenades. Sur un tel champ de bataille, ce qui tombe de phrases noyées dans l’encre est incalculable. De côté et d’autre, se pressent des troupes de pensées pour remplacer les pelotons décimés par les biffures ; il en vient par bandes serrées, par petits groupes résolus : le recto ne suffit plus ; derrière, au verso, s’avancent de gros bataillons.

Balzac ne put terminer ses Scènes de la vie militaire ; chaque jour, il en donnait des fragments dans ses épreuves.