d’avoir beaucoup d’amis, autant que peuvent le faire de trop grandes qualités.
Il y a telle supériorité, telle prétention qu’il suffit de ne pas reconnaître pour qu’elle soit anéantie, telle autre qu’il suffit de ne pas apercevoir pour la rendre sans effet.
Ce serait être très avancé dans l’étude de la Morale, de savoir distinguer tous les traits qui différencient l’orgueil et la vanité. Le premier est haut, calme, fier, tranquille, inébranlable. La seconde est vile, incertaine, mobile, inquiète et chancelante. L’un grandit l’homme, l’autre le renfle. Le premier est la source de mille vertus, l’autre, celle de presque tous les vices et tous les travers. Il y a un genre d’orgueil dans lequel sont compris tous les commandemens de Dieu ; et un genre de vanité qui contient les sept péchés capitaux.
Vivre est une maladie dont le sommeil nous soulage toutes les seize heures. C’est un palliatif. La Mort est le remède.