mais il y a dans l’Armée plusieurs Officiers subalternes & un grand nombre de Soldats qui n’en éprouvent aucune.
Diderot, voulant faire un Ouvrage qui pouvait compromettre son repos, confiait son secret à un ami qui, le connaissant bien, lui dit : mais vous-même garderez-vous bien le secret ? Et en effet, ce fut Diderot qui le trahit.
C’est M. de Maugiron[1] qui a commis cette action horrible que j’ai entendu conter, & qui me parut une fable. Étant à l’armée, son Cuisinier fut pris comme maraudeur. On vient le lui dire. Je suis très-content de mon Cuisinier, répondit-il ; mais j’ai un mauvais marmiton. Il fait venir ce dernier, lui donne une lettre pour le Grand-Prévôt. Le malheureux y va, est saisi, proteste de son innocence, & est pendu.
Je proposais à M. de L. un mariage qui semblait avantageux. Il me répondit : pourquoi me marierais-je ? le mieux qui puisse m’arriver, en me mariant, est de n’être pas cocu, ce que j’obtiendrai encore plus sûrement, en ne me mariant pas.
Fontenelle avait fait un Opéra où il y avait un chœur de Prêtres, qui scandalisa les Dévots[2]. L’Ar-