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EPITRE

SUR LA VANITÉ DE LA GI-OIRF.

Tu n'vptiiI.T auriculis alirnis collrgis cscns ?

C'en est donc fait, et ton ûiue sensible A ses vrais goûts va se livrer enfin! ïu suis, ami, la pente irrésislijjle Qui des beaux arts t'applanit le chemin. Tu sais trop bien qu'une plume immortelle Nous a tracé les dégoûts , les hasards , Qu'en cette lice ouverte à nos regards Sème souvent la fortune cruelle. Oui, des destins la jalouse fureur, Osant mêler l'absynthe à l'ambroisie , A poursuivi l'aimable poésie. Et du nectar altéré la douceur. Mais, cher ami, cette muse badine, Vive autrefois, alors un peu chagrine. Sur un fond noir détrempa ses couleurs; Et cette abeille, en volant sur les fleurs, Avait senli la pointe d'une épine : Pour moi, je veux, aux yeux de mon ami, En badinant, combattre sa chimère; Faut-il des dieux emprunter le tonnerre Pour écraser un si fail)le ennemi?

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