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relatif, mis après un verbe, et devant un mot qui commence par une voyelle ; et il finit par conclure que Racine a senti que l'élision blessait Toreille , puisqu'il co vers il en a substitué un autre dans la suite. Dans ce vers de Racine, la remarque est juste, le double son delà la étant désagréable : mais on ne peut en faire ime règle générale. Je croirais, par exemple, que cette élision n'a rien de très- dur dans ce beau vers de la Henriade.

Tout souverain qu'il est instruis-le ;\ se connaître : Que ce nouvel honneur va croître son audace.

jM. l'abbé d'Olivet observe ici que croître est pour accioitre , et passe cela comme une licence poétique. Cette remarque est très-juste ; et l'auto- rité de Vaugelas, dont elle est appuyée, la rend in- contestable. 11 dit positivement que ce verbe est neutre et non pas actif, et que jamais aucun de nos auteurs en prose ne Ta fait que neulie. Vaugelas parle de ses contemporains, comme de Coeffeteau et d'autres; car il est certain qu'il a été actif long- temps avant lui (*), et que l'on s'en servait au lieu dnccroilrc. Ainsi l'on (.lisait , il voulut croître son jardin (**} , son (MicIos. Bossnetméme, dans son Discours .sur V Histoire universelle (***), dit en-

��{* ) Voyez les Ohseivations de j\L'nage sur la Langue Jrançaise ; toni. i"^, pag. 73, 2" cdit. de Bailiin. ( ** ) Dict. (le Trévoux. ( *** ) Toin. i"^, pag. aoCî.

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