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DE CHAMFORT. 897

» que VOUS n'eussiez fait part à personne qu'on » en avait connaissance; et on m'a déclaré que la » trop grande communication que vous en avez » faite, ne permettait absolument plus qu'on s'en » mêlât. Mes rapports avec M. Paris ne sont pas, » comme vous imaginez , de simples liaisons de » société ; et je suis 1 ami intime de toute la famille )) de sa femme. Croyez-vous , monsieur , qu'il soit )j bien permis, qu'il ne soit pas même repréhensible )) de mettre , sans preuve bien évidente , dans le » cœur d'un homme mort depuis long-temps, les » motifs les plus condamnables, pour, d'après cette » supposition, en faire la satire la plus cruelle ? Je » ne suis point en ce moment en état de discuter si » le bonheur du genre humain dépend d'une vérité » qui ne peut être solidement démontrée que par » une diatribe sur M. Duverney; mais je ne coopé- » rerai en rien à ce qui peut affliger mes amis. )> Recevez, monsieur, l'assurance de mon sincère » attachement. — 23 août 178/1. »

Je répondrai, et je répondrai honnêtement; mais vous voyez comme je suis payé d'avoir raison , et surtout de ma loyale communication de l'ex- cellente lettre' de Clavière. Mais ce n'est ni le moment, ni la situation de se fâcher. Voici ce qui presse et importe: le docteur Price est à Londres*, il est ami intime de Franklin; que Franklin lui recommande l'ouvrage, ou au moins l'auteur. Alors je tirerai parti d'un livre utile, entrepris pour leur faire plaisir, et dont j'ai le plus grand

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