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DE CHAMFORT. 385

votre besogne , i». parce que vous êtes digne de mettre la gloire à régner chez vous ; q.° parce que la besogne presse , et tellement qu'il m'a fallu en- trer en explication avec F (*) , pour expliquer

le retard. Ne vous fiez pas sur le temps qu'il me faut à moi ; car si j'avais le manuscrit que M. Tho- mas a gardé pour y faire ses notes , tout serait refondu, attendu que les morceaux de rapport , et même les soudures , sont prêts. Sans doute , c'est un ouvrage nouveau ; mais ce n'est pas une raison pour qu'il s'éternise , surtout depuis qu'on en parle, car l'attente à remplir est toujours une pénible destinée. Au reste, je vous avertis que je me sauve sur la lettre ; voyez si^ pour la première fois, vous voulez avoir induit en erreur un ami. Eh ! mon cher paresseux, tranquillisez - vous ; je connais mieux votre talent que vous même, sans quoi je n'aurais pas tant de sécurité. Mais un point sur lequel je n'en saurais avoir , c'est votre santé; et je vous interdis, de par l'amour, toute espèce de travail , si cette agitation que vous appelez la fièvre, et qui n'est qu'un mouvement nerval,sans quoi je vous en aurais parlé plutôt , revenait seu- lement encore une fois.

Je serai demain mardi , à cinq heures du soir, à l'hôtel de Vaudreuil; nous causerons, nous nous pro- mènerons si vos jambes ont besoin de recouvrer

��( * ) Franklin. C'est toujours de l'écrit sur l'ordre de Cincin- natus qu'il s'agit.

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