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cobins, moi vingtième ou trentième... j'ignore le nombre, mais la salle était alors déserte. Où était alors Tobiezen-Duby ? Etait-ce chez vous , jaco- bins, qu'il cherchait un refuge? Je ne crois pas qu'il fût là. Quoi qu'il en soit , je m'y présentai ; je fus admis parmi vous , et même dans votre co- mité de correspondance, où cet homme vient de se glisser. Il est vrai qu'aux approches de l'hiver , ma déplorable santé, qui suspend trop souvent mes travaux , et qui sin-tout m'interdit les gr;indes assemblées, me força, par degrés, à me priver des vôtres , toujours plus brillantes et plus nombreuses. La patrie, il est vrai, n'était pas encore sauvée ; mais l'aflluence , toujours crois- sante parmi vous , semblait le garant de son triomphe et du vôtre ; et dans le ledoublement des incommodités que la foule me cause, je n'étais plus soutenu par ce sentiment si impérieux sur certaines âmes , ce je ne sais que! attrait attaché aux périls très-instans(*).

Ce malheur, je veux dire les infirmités physi- ques qui m'interdisent les grandes assemblées, malheiu- réel pour tout vrai citoyen , ïobiezen Duby en profite pour me calomnier auprès des as- .semblées de section. 11 me prête , à ce sujet, un

(i) II est de fait que, de tous les lieux où l'affluencc est grande, cf d'oii l'on ne peut sortir sans se rendre importiui, il n'y a que les jaco- bins où j'aie jan.ais été, et toujours dans les crises violentes de l'an- née 1791. Le moment que j'avais choisi pour me présenter, eu est wne preuve suffisante.

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