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328 ŒUVRES

Voilà ce qu'il écrit avec vénération à la vertueuse Roland de septembre 1 792 , femme Roland en septembre 1793.

Que dites- vous , citoyens ! n'est ce pas là le vil caractère et la marche tortueuse d'un intrigant de l'ancien régime, d'un intrigant du nouveau, tartufe de probité, tartufe de patriotisme? Je supprime ici nombre de traits cojisignés dans les dépôts de la bibliothèque, et qui montreront à nu son ca- ractère: jalousie, ambition, orgueil, haine pour ses confrères bien avant la révolution , lorsque le patriotisme hypocrite d'un méchant ne pouvait servir de voile à ses manœuvres et à ses perfidies.

En attendant que vous voyez de vos yeux, que vous touchiez de vos mains , les preuves écrites de la perversité de Tobiezen-Duby, parcourez seu- lement ses trois dénonciations contre la biblio- thèque; car il en a fait trois.

C'est une chose curieuse de le voir allonger , raccourcir, la liste des dénoncés , alléger le poids sur celui-ci, l'aggraver sur celui-là, selon ce qu'il juge convenable à son intérêt personnel, d'après le moment et les circonstances.

Voyant sa première délation tombée dans le mépris, Tobiezen-Duby, le flatteur des anciens ministres , gronde le ministre trompé. Pour accré- diter son absurde dénonciation, pour la faire croire pure et désintéressée, il proteste aujoinxiliui qu'il ne veut point de place. Venez, citoyens , à la bibliothèque, vous assurer que, depuis cinq ans,

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