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DE CHAMFORT. 3l5

nistres et les huissiers ? J'ai surtout été ravi de l'enthousiasme de M. de Lessart, quoique celui de M. du Port ait bien son mérite , M. du Porl qui , disait la surveille : « Tout ceci ne peut pas aller ; » et la constitution ne marchera jamais sans une M chambre haute. »

La plupart de nos députés , quelques meneurs et quelques intrigans , voient que M. de Lessart tire à sa fin: et c'est même l'opinion générale. Ce n'est pas la mienne ; et j'ai de fortes raisons de croire qu'il sera très-difficile de le déraciner. Peut" être en savez-vous autant que moi , si vous n'en savez pas plus. Quoi qu'il en soit , je dis , à qui veut l'entendre, que je ne compterai sur la sincé- rité des Tuileries , que lorsque vous aurez ce mi- nistère-là. Je m'aperçois que je ne réussis pas également auprès de tout le monde, en parlant ainsi ; cet arrangement n'est pas celui qui convient à certaines gens que vous savez , mais c'est ce qui m'importe peu. Croirez-vous qu'il y a eu une plate

intrigue pour y placer S. L ? l^ancien régime

n'était pas plus impudent. S. L aux affaires

étrangères ! lui qui ne sait pas plus la géograpiiic que M. de Lessart! Vous jugez bien qu'on croyait le gouverner, jusqu'au moment où l'année 179^ ouvrirait la porte aux nobles de la minorité , les seuls hommes vraiment faits pour les places. Il est bien heureux, pour les auteurs de cette plate intrigue , d'avoir été siffles avant le levé de la toile; ils en auraient été les dupes. Il les eût joués

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