Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/316

Cette page n’a pas encore été corrigée

3 I O OEUVRES

davantage, s'il est possible. Connue il n'y aura plus de iédération , j'espère que vous vous ménagerez , que vous soignerez ce mieux qui ( dieu merci ) est arrivé bien vite , dont j irai voir les progrès au plutôt , peut-être aujourd'hui même , et dont je vous remercie.

J'aime bien encore votre nouvelle profession de foi : nous sommes inébranlables dans notre reli- gion. J'entends crier à mes oreilles , tandis que je vous écris : Suppression de toutes les pensions de France ; et je dis : «Supprime tout ce que tu vou- dras , je ne changerai ni de maximes, ni de senti- mens. Les hommes marchaient sur leur tête , et ils marchent sur les pieds ; je suis content : ils au- ront toujours des défauts , des vices même ; mais ils n'auront que ceux de leur nature , et non les difformités monstrueuses qui composaient un gouvernement monstrueux. »

7\dieu , mon aimable amie; conservez-vous pour vos amis. Faisons durer tout ce qui est bon de l'ancien temps qui était si mauvais.

LETTRE XVn.

RÉPONSE A UN ANONYME.

Paris , i'" (Iccembrc 1791.

Il est aussi rare , monsieur , de répondre à une lettre anonyme , que diflicile de mettre l'adresse

�� �