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DE CUAMFOÎIT.

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��quand elles changent, et siirtouî; quand elles changent à mon avantage.

J'apprends que Ton a été très-content de notre ambassadeur à Marseille , et t'est pour moi ime joie très-vive. J'er.père qu'on \v. sera partout , et on le serait bien davantage si on connaissait l'iia- bitude de ses sentimens intérieurs. C'est un de ces êtres qui ont contribué , par leurs vertus et leur commerce, à me réconcilier avec l'espèce humaine. Il faut qu'il ait prévu de grandes tribu- lations dans son ambassade , puisque la dernière lettre qu'il m'écrit finit par ces mots : ^/h ! mon ami , quand dinerons-iious eiuemble au restaura- teur? J'oublie de vous dire qu'il est cause que je n'ai pu répondre à votre avant-dernière lettre , parce que j'ai passé avec lui exactement les quatre derniers jours de son séjour à Paris : et c'est l'é- poque où votre lettre ra'arriva.

Adieu , mon ami ,• je vous aime et vous em- brasse très-tendrement. J'espère que notre corres- pondance ne sera plus iriteirompue, et que la suite de contre-temps qui m'ont mis en arrière, n'arri- vera qu'une fois en la vie. Donnez-moi de vos nouvelles en détail , et ne me parlez que de vous ; je vous donne un bel exemple à cet égard. Je vous avertis que je me sais par cœur , et à la fin on se lasse de soi. Adieu encore. Pale et ama.

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