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puis vous développer, au moins dans le même détail, mais je pais vous dire sans que vous deviez me soupçonner de vanité, je puis vous dire que mes amis savent que je suis propre à plusieurs choses, hors de la sphère de la littérature. Plusieurs d’entre eux se sont unis pour me servir : les uns n’ont écouté que leur sentiment, d’autres ont fait entrer dans leur sentiment quelque calcul et quelque intérêt; et les circonstances étant favorables , il en est résulté la petite révolution que vous jugez si heureuse.

LETTRE VI.
A MADAME d’ANGIVILLIERS (I).

Je vous rends mille grâces du billet que vous avez eu la bout de m’envoyer. Je n ai pu en profiter. J’étais sorti, croyant que vous n’étiez point à Paris, et que l’heure de la poste de Versailles était passée. Je sais combien on vous sollicite pour ces billets, et je serais fâché que votre bonté pour moi vous engageât à des sacrifices en ce genre. D’ailleurs, n’ayant aucune liaison avec les quatre ou cinq

(i) Cette lettre, ainsi que la ixe, nous a été communiquée par M. Sencier, membre de la Société des Bibliophiles, et dont l’obligeance égale le savoir.