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Vous aurez moins d'occasions de vous per- mettre ces plaisirs qui, sans détruire la santé, affaiblissent au moins la vigueur du corps , don- nent une sorte de malaise, et détruisent l'équi- libre des passions.

La considération de l'homme le plus célèbre tient au soin qu'il a de ne passe prodiguer. Avez toujours cette coquetterie décente qui n'est indi- gne de personne. Votre gloire y gagnera aussi : l'emploi de votre temps l'augmentera nécessai- rement , et, par la même raison, votre fortune; car, croyez-moi, ne comptez jamais que sur vous.

Il y a encore une chose que je ne saurais trop vous recommander , et qui vous est plus difficile qu'à un autre , c'est l'économie. Je ne vous dis pas de mett; e du prix à l'argent, mais de regar- der l'économie comme un moyen d'être tou- jours indépendant des hommes, condition plus nécessaire qu'on ne croit pour conserver son honnêteté.

��LETTRE IV.

A MADAME DE S. . . ♦

Quoi, madame, vous avez eu la bonté d'aller voir mon nouveau taudis! Je vous reconnais bien là. Vous êtes contente de mon logement ; mais moi, je ne le suis point: je m'y prends trop tard pour me loger près de la rue Louis-le- Grand.

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