Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/227

Cette page n’a pas encore été corrigée

r>E CHAMFORT. '211

Une oinbrc esl peu de chose , et les corps valent mieux ; Gardons-les. Mahomet eut grand soin de nous dire Que, dans son paradis, on entrait avec eux.

Des houris c'est l'heureux empire ;

Là , les attraits sont immortels ; Hébc n'y vieillit point ; la belle Cylhérée , D'un hommage plus doux constamment honorée , Y prodigue aux élus des plaisirs éternels. Mais je voudrais y voir un maître que j'adore : L'Amour qui donne seul un charme à nos désirs, L'Amour qui donne seul de la grâce aux plaisirs. Pour le rendre parfait , j'y conduirais encore

La tranquille et pure Amitié , Et d'un cœur trop sensible ell<; aurait la moitié.

Asile d'une paix profonde , Ce lieu serait alors le plus beau des séjours ;

Et ce paradis des amours, Si vous vouliez , Zelmis. on l'aurait vu ce monde.

��1 ^ WtVWVLWVUWVft/VWWWfc.'V' WW%/VWW WWLVWCWV t/VW (-

��LA VIEILLE DE SEIZE ANS.

Lise à quinze ans plut et fut peu cruelle ; Mais Lise, hélas ! fut quittée à seize ans. La pauvre enfant alors, n'amusant qu'elle , Crut d'être aimable avoir passé le temps.

Son miroir même , à ses yeux pleins de larmes Ne montrait plus ni beauté , ni fraîcheur ; Toute charmante , elle pleurait ses charmes Et cet air simple exprimait son erreur.

�� �