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'210 OEUVRES

Ail ! vous m'ouvrez les \'eux, vous entraînez mes pas.

Mais, quoi! t.jus ces écueils, ces malheurs, ces combats !

La haine qui se tail! la basse caloirinie

Sans cesse repoussée et sans cesse impunie !

L'homme vil et puissant qui , pour percer mon cœur.

D'une main subalterne ach.'*te la fureur !

Eh bien ! que craignez-vous ? Un bras plus redoutable

Yous coijvre d'une cgide auguste, impénétrable.

Le jugement pul)lic : voilà votre vengeur ,

Votre ami, votre appui, votre consolateur;

Je le vois vous conduire au fond d'un sanctuaire ,

Dont rien ne brisera l'invincible barrière.

Sous ce puissant abri , placez-vous par vos mœurs.

C'est là qu'on peut braver les absurdes rumeurs,

De l'orgueil forcené la vengca:!ce hautaine,

Voir en pitié la rage, et sourire à la haine.

Wi ! plutôt saisissons un espoir plus heureux:

11 est , il est encor des mortels généreux

Dont l'amitié touchante, active et courageuse

Défendra hautement votre vie orageuse.

Soutiendra les assauts du superbe oppresseur.

Et sera de vos jours l'orgneil et la douceur.

Quel prix plus glorieux ? que faut-il davantage ?

J'endirasse avec transport ce fortuné présage;

Mais l'avoùrai-je enfin ? il mn faut un bonheur

Qui s'attache à mon être , et qui tienne à moo cœur.

Eh ! ne l'avez-vous pas? quoi donc ! cette âme immense

Qui sait trouver en soi sa plus vive existence.

Qui tend tous ses ressorts, qui s'agite en tous sens,

Qui voudrait même en vain réprimer ses élans ,

De ses propres plnisirs n'est-ell(! pas la mère ?

Ces morts, dont la raison nous guide et nous éclaire,

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