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De faire devant nous marcher la vérité,.
De ne inenlir jamais à la postérité ,
De pouvoir dire un jour à cet arbitre auguste :
Jugez sur notre foi , votre arrêt sera juste. "^
C'est alors que l'on peut , par d'utiles éciits ,
Des mortels incertains diriger les esprits.
Opinion, nos goûts, nos moeurs, sont ton ouvrage,
Dieu t'a soumis le monde , et te soumet au sage ;
Du fond de sa retraite il t'impose des lois ;
Tu marchais au hasard ; il te guide à son choix ;
Avec la vérité sa voix d'intelligence
Fonde, affermit, combat, renverse ta puissance.
Grands hommes, c'est à vous d'exercer son pouvoir;
Notre cœur appartient à qui sait lémouvoir;
Vous avez de l'erreur détruit la tyrannie :
L'univers a changé devant votre génie.
Souvent à notre insu votre âme vit en nous.
Et la raison d'un seul est la raison de tous.
Laissez frémir la haine, et Terreur, et l'envie;
Détruire un préjugé , c'est servir sa patrie.
La vérité défend le trône et les autels ,
Et la fille des cienx ne peut nuire aux mortels,
Elle émousse les traits de lardent fanatisme ,
Des tyrans de l'esprit combat le despotisme;
Jusqu'au milieu des cours elle va quelquefois
Démentir les flatteurs et détromperies rois.
Mais souvent , dans un siècle où l'on craint la lumière.
Le génie opprimé rampe daris la poussière ;
L'orgueil intolérant en prive l'iuiivers;
On le hait, on l'accable, on lui donne des fers :,
On défend la pensée au seul être qui pense.
Vous qui des souverains partagez la puissance.
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