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��L'HOMME DE LETTRES,
DISCOURS PHILOSOPHIQUE.
Nobles enfans des arts, vous que la gloire enflamme ,
Qui , soigneux d'agrandir , de féconder votre âme ,
Ajoutez en silence à ses trésors divers.
Pour la produire un jour aux yeux de l'univers :
Qui d'entre vous n'aspire à cet honneur suprême,
De servir les mortels en s'éclairant soi-même ?
Laissez-moi contempler vos devoirs, vos destins,
Tous les droits que sur vous le ciel donne aux humains.
Ce sont vos sentimens que ma houche répète ;
Ils méritaient sans doute un plus digne interprète.
Ah! que ne puis-je au moins, retraçant leur grandeur,
Les peindreàtousles yeux, comme ils sont dans mon cœur!
Quelle est de ces rivaux l'ambition sublime ?
Dans leurs travaux heureux quel espoir les anime?
C'est ce noble désir d'éclairer nos esprits ,
De porter la vertu dans nos cœurs attendris ;
Mais ce droit n'appartient qu'au mortel qii'elle inspire :
Lui seul peut sur notre âme exercer cet empire ,
Lui seul dans notre sein lance des traits brûlans.
L'école des vertus est celle des talens ;
Plus l'âme est courageuse et plus elle est sensible ;
L'esprit reçoit de l'âme une force invincible ;
Chaque vertu nouvelle ajoute à sa vigueur.
Courez à votre ami qu'opprime le malheur ;
Par des soins généreux réveillez son courage,
Kt des vertus ensuite allez tracer l'image.
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