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162 OîîUVRES

Dût ma funeste impatience Aggraver Fliorreur de mon sort » Je veux jouir de sa présence , El l'embrasser vivant ou mort.» Etonné d'un amour si tendre, Le pèlerin lui dit : « Restez, Restez, de grâce; et pour m'entendre, Calmez vos sens trop a|jilés : « Forte mes adieux à ma femme, « Me dit votre époux expiiant; « L'instant d'après il rendit l'ûme , « Cet anneau d"or est mon garant.

— « Comment , ô ciel ! le mt^con naître? Il vient de moi cet anneau d'or ,

Il n'aurait pas cliangé de maître , Si mon époux vivait encor. Mais que cette douceiu- dt rniére Aggrave ou non mon triste sort : Je n'ai pu fermer sa paupière; Je veux le voîr après sa mort.

— Abjure un projet inutile.

En vain ton cœur brûlant d'amour

Presserait son cceur immobile ;

ïu ne saurais le rendre au jour.

Vas , songe à conserver tes cliarmes;

A ton destin résigne loi ;

Ne gémis phis^ seclie tes larmes;

Chacun est ici b is pour soi.

— Respectez ma douleur amère ; Cruel, ne m'opposez plus rien. Dussé-je accroître u)a misèic. J'irai voir mon unique bien.»

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