I^O OEUVRES
Mais un mari s'étonne d'être aimé :
On est surpris, on veut aussi surprendre ;
L'honneur s'en mêle , on se trouve animé.
Daniis se croit vainqueur de laventure ;
Baissant les yeux, sa modeste moitié
Prend plaisamusent un airliuinilié :
« Écoutez-moi , Damis , je vous conjure ;
Je sens, dit-elle avec timidité ,
Qu'à vous fixer je ne saurais prétendre;
A la riiisnn je sens qu'il faut se rendre.
Et vous céder à la société.
Fait commevous.... — O ciel ! êtes-vous folle ?
Songez-vous bien?. — Oui, monsieur... Je m'immole...
Lisez... Fil hieu ! re])ril-on d'un air doux ,
Vous n'alli z pas bien vite au rendez-vous ?
— Oui? moi... J'}" suis... — Le mot est bien aimable.
Mais songez-vous (jn'une Icmme adorable
En ce moment... Ali ! du moins, écrivez...
— Ecrire ! quoi !... — Je le veux, vous devez
Vne réplique à la lendrc semonce. »
Alors Damis confus, un peu lioublé,
(' Je ne dois rien, dit-il; el mon Eglé
A tout surpris, la lellre... el la réponse. «
��Si <;c Damis , que j'ai peint si volage ,
O 11 v(\[ été votre époux,
L lieiireux Damis , tendre et digne de vous , Janjais ailleurs n'eût porté son hommage. Non moins heureux, si le sort eût permis Que vous fussiez son aimable comtesse , Jamais d Efflé la beauté ni l'adresse
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