I2f5 OEUVRES
Mortel , qui du sort en colère
Gémis d'épuiser tous les coups ,
Sans doute le ciel moins sévère
Pouvait te voir d'un œil plus doux.
Mais de la nature en furie
Tu surpasses la barbarie;
De tes maux déplorable auteur.
C'est la rage qui les consomme ,
Et l'homme est à jamais pour l'hounue
Le fléau le plus destructeur, . .
Quand ce globe a craint sa ruine, Quand des feux voisins des enfers Grondaient de Lisbonne à la Chine Et soulevaient le sein des mers , Les assassinats de la guerre Désolaient , saccageaient la terre ; Vous ensanglantiez les volcans ; Et vous égorgiez vos victimes Sur les bords fumans des abîmes Qui vous engloutissaient vivans.
Eh quoi ! tandis que je frissonne , Vous allumez pour les combats Ces volcans , cIVroi de Belloue, ,
Ces foudres cachés sous ses pas ! Contre la terre consternée Quand la nature est déchaînée , Vous l'imitez dans ses horreurs ; El le plus affreux phénomène Dont frémisse la race humaine Sert de modèle à vos fureurs ?
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