D¥. CHAMFORT. I2i5
Mes vœux sont eiiteadus: la main uvouvic lou temple; Je tombe à vos genoux, héros que je contemple , Pères, époux, amis , citoyens vertueux: Votre exemple, vos noms, ornement de l'histoire,
Consacrés par la gloire , Élèvent jusqu'à vous les mortels généreux. ,
Là, tranquille au milieu d'une foule abattue ,
Tu me fais , ù Socrate , envier ta ciguë ;
Là, c'est ce fier Romain, plus grand que son vainqueur ;
C'est Caton sans courroux déchirant sa blessure :
Son âme libre et pure S'enfuit loin des tyrans au sein de son auteur.
Quelle femme descend sous celle voûte ol>scurt; '.' Son père dans les fers mourait sans nourriture. Eile approche... ô tendresse ! amour ingénieux ! De son lait.... se peut-il? oui, de son propre père
Elle devient la mère : La nature trompée applaudit ù tous deux.
I ne autre femme, hélas ! près d'un lit de tristesse , Pleure un fils expirant, soutien de sa vieillesse ;
II lègue à son auji le droit de la nourrir :
L'ami tombe à ses pieds , et , fier de son partage ,
Bénit son héritage , Et rend grâce à la main qui vient de l'enrichir.
Et si je célébrais d'une voix éloquente
La vertu couronnée et la vertu mourante ,
Et du monde attendri les bienfaiteurs fameux.
Et Titus , qu'à genoux tout ytn peuple environne ,
Pleurant au pied du tjùne Le jour qu'il a perdu sans faire des heureux?
�� �