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Des vrais biens, des vr.iis niaux., Iraci'-lui les limiles
Renferme ses regards dans les bornes prescriles ;
Qu'il sache tuurà tour se concenlrer dans lui.
Etendre ses rapporls à vivre dans autrui ;
Ne fais hiiller (hins lui que des clartés utiles ;
Il est pour les liuniainsdes vérités stériles;
Le ciel est parsemé de globes lumineux ;
Mais un seul nous éclaire el sulîit à nos yeux.
Prolonge pour ton fds cet heureux temps d'ivresse ,
Cet aimable dé^iic où la simple jeunesse ,
Ignorant Faililicc cl les retours cruels, ,
N'a point perdu le droit dcstimer les mortels,
Et goûte ce bonheur si pur. si respectable.
De croire à la vertu pour aimer son senil)l;d}le.
Jeune homme , j'aime ;\ voir ta naïve candeur
Chercher imprudemment nos vertus dans ton cœur.
Chérir une ond^re vaine, adorei' ton ou\rage,
De tes purs seutimens reproduire l'image,
Et se plaire à créer, dans la simplicité,
Un nouvel univers par toi seul habité.
Oui, que mou tils embrasse un fantôme qu'il aime :
Nous croyant des vertus, il en aura hii-'.nème.
Mais voici ce moment utile ou dangereux,
Qui, souvent annoncé p.u un naufrage affreux,
Des sens avec le cœur prép.uanl l'alliance ,
Donne à l'homme étonné tnule son existence ,
Établit ses devoirs sur ses rapports divers ,
Le fait vivre à lui-mrmc cl naître à l'ui.ivers.
Ce sont les passions, dont la fatale ivresse _
L'élève quelquefois , et trop souvent l'abaisse ;
Mais quel <pie s'.il sm- riou* biir axeudaut vainqueur,
Leur force <ui b ur faililesse ( si lonic en notre (.(rur.
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