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DE CHAMFORT. 99

Ce beau désir par les temps consacré,

De réimii- la double )()nisi^ance

IJ'un nom pourtant à jamais révéré ;

(^<ue sais-je , bêlas ! si mon inconséquence ,

Par une sotie et double vanité ,

Ne préteiid point franchir l'espace immense

De l'univers et de réternité ; - • '"

Et si des temps perçant la nuit obscure, "'S' •-

Je ne veux point aller , dans un Mercure, ■• i» :

Au bout du monde , à l'immortalité ?

��>.\-»1.VVl'V\.\'*-*'\VIX'X'\'>fV*.'V»%^'»^» v\^v».\

��ÉPITRE D'UN PÈRE A SON FILS ,

��SUR LA i\AlSSANCK D UN PETIT-FILS.

��Il est donc né, ce fds, objet de tant de vœux ! ; ... i

Il respire! avec lui nous renaissons tous deux. .• .- >. ;

Mon cœur s'est réveillé: cette ardeur qui m'enflamme ,

Au jour de ta naissance a pénétré ton ûme.

Je te pris dans mes bras : un serment solennel ■

Promit de t'élevcr dans le sein paternel.

Le temps, qui m'a conduit au bout de ma carrière,

De mes yeux par degrés épura la lumière :

Vainement et trop tard allumant son flambeau ,

La raison nous éclaire aux portes du tombeau.

Ah ! si l'expérience, école du vrai sage,

Pouvait de nos enfans deveni» l'héritage !

Si nos malheurs au moins n'étaient perdus pour eux ï

Un père, en expirant, se croirait trop heureux :

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