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(^)iioiI Du Tei'iail, parrain du roi François ,
Ami des preux, chevalier sans reproche,
Au bon B.iyard cède tous ses exploits !
El ne ciV'is .pas qu'avec plus d'indulgence
Je Iraitc encor cette autre vanité
Qui , des climats rapprochant la distance,
Knlrainc ai: loin notre esprit eniporlé.
Enseigne-moi quelle est la différence.
Qu'importe enfin à ta félicité
Que dans mille ans tes vers se fassent lire,
Ou que Stockholm aujourd'hui les admire ?
Du Nord jaloux le :;oufne impétueux
Dissipera cet enc^ens si frivole ;
Et sa fureur ira , loin de tes yeux,
Ee déposer dans les antres d'Eole.
De près au moins , l'éloge plus flatteur,
Voisin de loi, descendrait dans ton coeur:
Et le zéphyr , sur son aile légère ,
Jusqu'à tes sens daignerait apporter
Une vapeur, hélas! bien passagère ,
Que tes esprits pourraient au moins goûter.
Ah ! que le sort, pour moi plein d'indulgence,
Siu- le présent borne son influence,
El de mes jours marque chaque moment
Par un plaisir, ou par un sentiment:
De l'avenir, ami , je le dispense.
Je veux sentir , je veux jouir enfin :
Et mon esprit, dans son indifférence,
D'aucun absent n'est le contemporain.
Pauvres humains 1 quelle est votre inconstance !
Qu'esl-cc que l'homme à soi-même livré?
Oui, chci- ami , moi de qui l'imprudence
Vient de irniti^r de fièvjc, de démence ,
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