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cuteurs. Ce mot vient du grec -p , devant, et /070,:, discours ; prœloqauun^ discours qui précède quelque chose.

L’objet du prologue, chez les anciens et originairement, était d’apprendre aux spectateurs le sujet de la pièce qu’on allait représenter , à les préparer à entrer plus aisément dans l’action et à en suivre le fil.

Quelquefois aussi , il contenait l’apologie du poète, et une réponse aux critiques qu’on avait faites de ses pièces précédentes. On peut s’en convaincre par l’inspection des prologues des tragédies grecques et des comédies de Térence.

Les prologues des pièces anglaises roulent presque toujours sur l’apologie de l’auteur dramatique dont on va jouer la pièce ; l’usage du prologue est , sur le théâtre anglais , beaucoup plus ancien que celui de l’épilogue.

Les Français ont presque entièrement banni le prologue de leurs pièces de théâtre, à l’exception des opéras. On a cependant quelques comédies avec des prologues, telles que les Caractères de Thalie , Basile et Quitterie, Esope au Parnasse , et quelques pièces du théâtre italien ; mais en général , il n’y a que les opéras qui aient conservé constamment le prologue.

Le sujet du prologue des opéras est presque toujours détaché de la pièce; souvent il n"a pas avec elle la moindre liaison. La plupart des prologues des opéras de Quinaut sont à la louange