Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t4.djvu/68

Cette page n’a pas encore été corrigée

parties de la tragédie ; il la définit la composition des choses. Il divise les fables, en fables simples et en fables implexes; il appelle simples, les actions qui, étant continues et unies, finissent sans reconnaissance et sans révolutions; il appelle implexes , celles qui ont la révolution ou la reconnaissance, ou, mieux encore, toutes les deux.

Dans la fable simple, il n’y point de révolution décisive; les choses y suivent un mémo cours, comme lïnns, y^trée. Celui qui méditait de se venger, se \enge; celui qui, dès le commencement, était dans le malheur, y succombe : et tout est fini. L’inconvénient de ces sortes de fables, c’est qu’elles ne portent pas assez loin la terreur et la pitié.

La fable implexe est à révolution simple ou à l’évolution composée. Dans le premier cas, s’il n’y a qu’un personnage principal, il est vertueux, ou méchant, ou mixte; et il passe d’un état heureux à un état malheureux, ou au contraire. S’il y a deux peisonnages principaux, l’iai et l’autre passent de la bonne à la mauvaise fortune, ou de la mauvaise à la bonne ; ou ia fi)rtiuie de l’un persiste , tandis que celle de l’autro change ; et ces combinaisons se nHi!t!j)iieut par la qualité des personnages, dont chacun peut être méchant ou bon, ou mêlé de vices et de vertus.

La fable à révolution composée ou double, doit avoir deux personnages principaux, bons, mauvais ou mixtes, et la même révolution doit