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Telle était, clans 7}^//67<:Y/e, la difficulté d'empê- cher que les deux anians ne pussent se voir et s'expliquer , ni avant ni après le combat. Que fait l'auteur? Tancrède apprend, de la bouche du père même d'Améuaïde , qu'elle est infidèle. Aucun chevalier ne se présente pour la défendre.
Celle qui Ait ma 1111e a mes yeux va périr Sans trouver un guerrier qui l'ose secourir : Wa douleur s'en accroît, ma honte s'en augnienle. Tout frémit , toyt se tait , aucun «e se présente.
TAINCRÈDE.
Il s'en présentera, gardez-vous d'en douter.
ARGYRE.
De quel espoir, seigneur, daignez-vous me flatter?
Eh ! qui , pour nous défendre, entrera dans la lice? Nous sommes en horreur; on est glacé d'effroi : Qui daignera me tendre une main protectrice ? Je n'ose m'en flatter. Qui comhattera?
TAÎVCUÈDE.
Qui ? Moi. Moi, dis-je ; et si le ciel seconde ma vaillance, Je demande de vous, seigneur, pour récompense. De partir à l'instant sans être retenu, Sans voir- Aménaïde et sans être c(mnu.
Que de beautés dans cette scène ! L'auteur saisit le moment d'une émotion si vive pour vous ca- cher le défaut de son sujet. Quel iutérét il an- nonce ! il vous donne beaucoup et vous promet da\ antage. Tancrède , vainqueur, ne pourra point
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