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ALMASIE.

O ciel ! vous l'ignorez... quel orage s'apprête ! Zénis , craignez-en les eirels, Dérobez-vous à la tempête.

zÉNis.

Vous tremblez, il vous aime...

AtJMASlE.

��El mon cœur en gémit.

��II peut vous réduire en poudre ;

Il veut, et tout obéit ; Sur les ailes des vents il fait voler la foudre ; Il regarde la terre , et la terre frémit.

Ue ses soupçons craignez la violence.

��Je ne crains que votre inconstance , Et je méprise son courroux.

��Que dis-tu ?... Fuis Zénis, fuis ses transpo]ls jaloux. 11 y va do tes jours, fuis des momcns tenibles. Le pouvoir du génie est prêt de t'accabler. Dans ce pal lis, des esprits invisibles Veillent sans cesse et peuvent t'immolei'. S'ils touchaient seulement ce sceptre redoutable, lu le verrai^ lui-même, au milieu des éclairs, Siu' un (liai- eiillammé paraître dans les airs , El tu serais l'objet de sa haine implacable.

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