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ZÉANGIR.


Je l’adore, et je fuis… ah, cruelle !
ô ciel, dont la rigueur vend si cher les vertus,
d’un cœur au désespoir n’exige rien de plus.


ACTE 3 SCENE 9


Roxelane, seule.
Voilà donc de ce cœur quel est l’endroit sensible !
Allons, frappons un coup plus sûr et plus terrible.
Mon fils est amoureux, sans doute il est aimé ;
intéressons l’objet dont il est enflammé.
Pour être ambitieux, il porte un cœur trop tendre ;
mais l’amour va parler, j’ose tout en attendre.
Espérons. Qui pourrait triompher en un jour
des charmes de l’empire et de ceux de l’amour ?