Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t4.djvu/267

Cette page n’a pas encore été corrigée


le ciel en joint un autre ; et peut-être ce jour…


ZÉANGIR.


Eh bien ! …
à ce transport méconnais-tu l’amour ?


ZÉANGIR.


Qu’entends-je ? Et quel objet ? …


LE PRINCE.


Je prévois tes alarmes.


ZÉANGIR.


Achève.
Il te souvient que la faveur des armes
dans les murs de Tauris remit entre mes mains…


ZÉANGIR.


Azémire ? …


LE PRINCE.


Elle-même.


ZÉANGIR.


ô douleur ! ô destins !


LE PRINCE.


Je te l’avais bien dit : ta crainte est légitime ;
je sens que sous mes pas j’ouvre un nouvel abîme.
Mais c’est d’elle à jamais que dépendra mon sort ;
c’est pour elle qu’ici je viens braver la mort.
Je suis aimé, du moins, et sa tendresse extrême…
en croirai-je ma vue ? … ô ciel ! C’est
elle-même.