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II'HIGÏJVIE

L'offiiru-t-oii bientôt ?

AGAMEMNON.

Plutôt que je ne veux. iphigénie. Me sera-t-ll permis de nie joindre à vos vœux ? Verra-t-on à l'autel votre lieurense famille ?

AGAJIEMAON.

Hélas !

IPHIGÉNIE.

Vous VOUS taisez !

AGXjMEMNOV.

A ous y serez , ma fille. Adieu.

Qui ne sent et n'éprouve en soi le combat af- freux de son cœur, la \iolence exlrênie qu'il se

iait dans ce moment pour retenir ses larmes ?

Ses perplexités, ses alarmes, ses décliiremens, ne font que croître ainsi, à mesure que le temps du sacrifice approclie. (]e qui met le comble à sa douleur , c'est qu'il faut qu'il dispose lui-même , et sa fille, et sa femme, et Acbille amant d'Iplii- génie, à consentir au saciilice qu'il redoute encore plus qu'eux tous. Le dernier combat qu'il essuie, est avec lui-même :

Que vais-je faire ? Puis-je le prononcer cet ordre sanguinaire ?'

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