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DE CHAMFORT. l5[

tle Voltaire sont des applic ftioiis de ce précepte Les premiers mots du principal personnage doi- vent peindre son caractère , et d'une manière atta- chante. Voyez,dans5t^yrt2e^, comme l'âme d'Acoma se développe avec l'exposition du sujet ; comme Rhadamiste vous saisit, quand, dès les premiers vers, il dit à son ami :

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��Ne me regarde plus que comme un furieux ,

Trop digne du courroux des hommes et des dieux ,

Qu'a proscrit dès long-temps la vengeance céleste ;

De crimes , de remords , assemblage funeste ;

Indigue de la vie et de ton amitié ,

Objet digne d'horreur , mais digne de ])itié ;

Traître envers la nature ; envers l'amour , perfide ;

Usurpateur, ingrat , parjure , parricide;

Sans les remords affi-eux qui déchirent mon cœur , >

Hiéron, j'oublîrais qu'il est im ciel vengeur.

Remarquez comme la déclaration d'Orosmane à Zaïre rassemble tous les traits de son caractère : excès d'amour, fierté , générosité , violence , geruie de jalousie , etc.

Soutenir un caractère est aussi essentiel que de l'établir avec force. Il faut que le sentiment dominant se montre sous des formes toujours nouvelles.

La passion dominante de Mitliridate est sa haine contre les Romains. Avec quel art Racine la mêle à toutes les autres! JMithridate vaincu , amoureux, jaloux, in(^ertain des scntimens de

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