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ensorte que le dialogue ne servît qu'aux progrès de l'action. Chaque réplique serait un nouveau pas vers le dénoûment, un des chaînons de Tiu- trigue, en un mot, un moyen dénouer ou de développer, de préparer une situation ou de passer à une situation nouvelle.

Mais, dans la distribution'*|)rimitive , on laisse des intervalles vides d'action ; ce sont ces vides quon veut remplir, et de là les excursions du

��dialogue.

��APARTE.

��C'est le nom qu'on donne à un discours que tient un personnage , pour n'être pas entendu d'un autre, soit que cet autre l'aperçoive ou ne l'aperçoive pas. Quoiqu'il y ait très-peu de cas oii un homme puisse parler sans être entendu de son voisin, on a admis cette supposition au théâ- tre , vu la difficulté où serait un personnage de laisser voir ses véritables sentimens dans des situations où il importe au public de les con- naître.

C'est la Menardière qui , dans sa Poétique , a donné à ces discours le nom ^aparté ^ qui a passé dans la langue dramatique. De plusieurs volu- mes que ce la Menardière a faits pour le théâtre, c'est le seul mot qui soit resté.

On trouve peu ^aparté chez les Grecs : ils ne sont guères que d'un vers ou deux ; encore sont-

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