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OÙ tout tombe dans la confusion , etc. , etc. Ce Me - moire resta sans réponse; mais on sait que, peu de temps après, le roi répondit à des représen- tations du même genre, dans une lettre datée de Nanci, lôyS : Je connais V état de mes affaires , et je vois ce qui est nécessaire. Je vous ordonne et vous exécutez : c'est tout ce que je désire.

Une autrefois, il lui mande, toujours en 1673 : Ne crojez pas que mon amitié diminue; vos ser- vices continuant , cela ne se peut : mais il faut me les rendre comme je les désire, et croire que je fais tout pour le mieux.

Dès ce temps, il y eut plus d'une fois des sou- lèyemens pour de nouveaux impôts. Il y en eut un surtout en Languedoc ; Colbert en instruit le roi. Le roi répond : Je sais ce qui s'est passé ; j'ai donné ordre que les troupes marcliassent.

On sent que, dans cette correspondance, Col- bert , souvent maltraité , essayait d'appaiser son maître, et la meilleure manière était de trouver de l'argent ; alors le roi changeait de ton et de- venait plus doux. Fous n'avez que faire y écrivait-il un jour à son ministre, de me recommander votre fils ; je vous tiendrai parole et en prendrai un très-grand soin. Il ne Jéra rien de mal à propos ; 7nais s'il le faisait., je ne le lui laisserais pas passer.

Ces citations suffisent pour montrer tout le ca- ractère de Louis xiv, et donner une idée précise du ton établi entre le roi et son ministre. Il ré- sulte de cette correspondance , que Colbert vou-

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