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DE CHAMFORT. 299

» pour le fils , je ne sais s'il croit en Dieu. — On » m'avait donc trompé , dit ingénument le roi , » qui laissa partir Fontpertuis , puisqu'il n'était » d'aucun danger pour la foi ? » Tel était le chris- tianisme d'un monarque, par lequel on faisait persécuter quinze cents mille de ses sujets pour la gloire de Dieu.

La partie de ces Mémoires la plus importante , la plus soignée, c'est Y Histoire delà Pœgence. Des six livres qui composent les INIémoires de Dû- clos, elle en occupe quatre. C'est la plus complète que nous ayons, et elle ne laisse presque rien à désirer. Il a fallu tout le talent de Duclos pour soutenir si long-temps l'attention du lecteur dans cette suite de folies, de désastres, de brigandages, dans le récit de ces querelles entre les princes et et les légitimés , entre les légitimés et les ducs et pairs , etc.

C'est quelque chose aussi d'avoir fait supporter la vue de tous ces fripons subalternes , que la faiblesse du régent et la scélératesse de Dubois produisirent sur la scène.

Un P. Laffiteau , depuis évéque de Sisteron , émissaire de Dubois à Rome, payé pour intriguer en sa faveur, et intrigant pour son propre compte; rappelé par Dubois, qui lui donne un évéché pour s'en débarrasser, et allant passer quarante jours chez un chirurgien, ce qui, selon Dubois, lui tenait lieu de séminaire.

Un abbé de Tencin, convaincu de faux et de

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