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quantité de petits secrets alors réputés importaris. Les lettres de madame du Châtelet sont celles qui donnent la meilleure idée de M. de Richelieu et d'elle-même. Elle lui parle comme à un ami aimable qui fut son amant quelques jours , ou peut-être un instant, et devant qui elle se reproche d'avoir offensé le sentiment durable qu'elle avait pour Voltaire.

Mais ce qui mérite le plus d'attention , ce sont les lettres de madame de Cliâteauroux et celles de madame de Lauraguais. C'est le langage de l'amitié , c'est celui de l'amour, s'exprimant avec la même confiance , et dévoilant tout l'intérieur de Versailles , pendant les campagnes de Flandre en 1743 et 1744? Pendant le siège de Mahon : nous en avons cité quelques traits ; ils doivent donner envie de lire le reste.

La correspondance de M. de Richelieu avec M. de Eernis, M. dePaulmy, le comte deBroglie, et madame de Pompadour( car il faut la mettre avec les ministres et les généraux ), jettera un grand jour sur la campagne de 1757.

Les lettres de madame de Pompadour portent l'empreinte de la gène avec un homme qu'on ménage , qu'on veut bien traiter , et qu'on n'aime pas , en dépit du baiser qu'on lui promit et qu'on lui donna porir le surcroît des contributions qu'il avait obtenu des états du Languedoc en 1752. Madame de Lauraguais , sa maîtresse quatre ans après , le blâme beaucoup de s'être arrêté en si

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