261 ■ ŒUVRES
éloga pour la résistance qu'il opposa à M. de Saint-FIorciitin , éternel persécuteur des protes- tans , et qui voulait faire de M. de Richelieu un instrument de persécution. Cest ce qu'il ne voulut pas être. Il envoya même à Versailles un Mé- moire en leur laveur , rempli des principes de la tolérance : c'est ainsi qu'on appelait alors le simple bon sens et i'humaniîé. Crétait le fruit de sa liaison avec Yoitaire , dont , à cet égard, il se reconnaît le disciple. Ce TJémoire , et son in- dulgence envers les protestans , ne furent pas sans danger pour lui , et lui firent grand tort à la cour; mais Richelieu jouissait d'une laveur trop ancienne , trop personnelle , poiu' pouvoir être perdu par une seule bonne action : un parvenu , un intendant, un homme sans entours, à la bonne heiu'e. Le duc se soutint , il pouvait même se compromettre encore davantage, et, en dépit de IVÏ. de Saint-Florentin , risquer toutes les bonnes actions qu'il aurait voulu , d'autant plus que ma- dame de Chàteaiu'oux , sa nièce , parvint , peu de temps après, à la faveur déclarée du jeune mo- narque : c'est ainsi qu'on s'expriinait alors. L'état de maîtresse du roi n'était point encore une di- gnité : on ne lui disait point : le poste où vous êtes élevée ; elle ne répondait pas : la place que j'occupe. Ce langage est postérieur de quelques années : il faut toujours remarquer le progrès des mœurs.
On accusa INI. de Richelieu d'avoir tramé cette
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