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24i ŒUVRES

Fronsac tenait à son plan , et voulait le réaliser* Madame Renaud paraît : nouvelle peinture des délices attachée^ à un sentiment commun à trois belles âmes; et toujours redoublant le désordre de leurs idées par son ton, sa vivacité, ses ma- nières, il oblige les deux femmes à tirer à la première lettre à (jui passerait la pî'emière du salon dans un cabinet. ]/une et l'autre, ayant eu audience alternativement, s'en retournent, l'une assez contente , l'autre la mort dans le cœur : on devine assez que c'était la pauvre madame Miche- lin. L'iionnete bourgeoise , peu faite à ces mœurs, et ne trouvant qu'une source de peines dans l'er- reur qui l'avait séduite, confuse, déchirée de remords, avilie à ses propres yeux, devient triste, languissante, malade: il crut qu'elle n'était qu'en- nuyeuse. 11 as ait dès lors arrangé tout son plan d'égoïsme ( nous verrons la théorie, il l'a tracée lui-même: elle est curieuse). Il laissa là madame Michelin. Elle voidut le voir, et lui parla connue fit Clarisse à Lovelace, comme ime âme tendre et dévote qui, renonçant à la vie, s'occupe avec effroi de l'avenir et du salut de ce qu'elleaime. On juge comme elle fut reçue. Il alla conter toute cette belle aventure à la duchesse qui lui avait prêté l'argent pour les meubles achetés chez le miroitier, et jouir de l'effet de cette belle histoire sur une femme (ju'il avait aimée, et qu'il se plaisait à désoler de temps en temps.

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